par Olivier-

Ah, le Grand Cathay ! Cette civilisation mystérieuse et grandiose de l’univers de Warhammer, longtemps restée dans l’ombre, s’apprête enfin à révéler toute sa splendeur. En tant que passionné de cet univers, je ne peux contenir mon enthousiasme face à l’arrivée imminente de cette faction sur nos tables de jeu. Préparez-vous à un voyage épique à travers l’histoire, la culture et les récentes annonces concernant le Grand Cathay.


Origines et Histoire du Grand Cathay


Situé à l’extrême est du Vieux Monde, au-delà des Montagnes des Larmes et des Terres Sombres, le Grand Cathay est un empire humain d’une immensité inégalée. Fondé il y a des millénaires par le légendaire Empereur Dragon Céleste, cet empire a prospéré sous la gouvernance éclairée de la famille impériale draconique. L’Empereur Dragon Céleste et l’Impératrice Lune, véritables incarnations divines, ont engendré une lignée de dragons immortels capables de prendre forme humaine, assurant ainsi une stabilité et une continuité dynastique remarquables. Ces dragons, tels que Miao Ying, la Dragonne Tempête, et Zhao Ming, le Dragon de Fer, gouvernent les différentes provinces de l’empire, veillant sur leurs territoires avec sagesse et puissance.


La Philosophie de l’Harmonie


Au cœur de la culture cathayenne réside le concept d’harmonie, un équilibre subtil entre les forces du yin et du yang. Cette philosophie imprègne tous les aspects de la société, de la politique à la magie. Les Cathayens croient fermement que le maintien de cet équilibre est essentiel pour préserver la stabilité de l’empire et repousser les influences chaotiques qui menacent leurs frontières. Cette quête d’harmonie se reflète également dans leur approche militaire, où la discipline et la coordination sont primordiales.


Géographie et Relations Diplomatiques


Le Grand Cathay s’étend sur des territoires vastes et diversifiés, bordés au nord par les Désolations du Chaos et les Steppes Orientales. Pour se protéger des incursions constantes des tribus chaotiques, l’empire a érigé le Grand Bastion, une fortification titanesque qui témoigne de la détermination cathayenne à défendre son territoire. À l’est, le Cathay s’ouvre sur la Mer Orientale, offrant des opportunités de commerce maritime, bien que limitées par une politique isolationniste. Au sud, il partage ses frontières avec les royaumes d’Ind et les Hinterlands de Khuresh, entretenant des relations diplomatiques prudentes avec ces voisins.


Culture et Société


La société cathayenne est hautement structurée, mettant l’accent sur l’ordre, la discipline et le respect des traditions. Les citoyens sont répartis en différentes classes sociales, chacune ayant des rôles spécifiques contribuant à la prospérité de l’empire. L’art, la musique et la littérature occupent une place prépondérante, reflétant la richesse culturelle de cette civilisation millénaire. La magie, en particulier celle liée aux éléments et à l’équilibre du yin et du yang, est profondément respectée et pratiquée par les érudits et les mages de l’empire.


L’Armée Cathayenne


Les forces militaires du Grand Cathay sont réputées pour leur discipline inébranlable et leur efficacité redoutable. Parmi les unités emblématiques, on trouve :

    •    Les Guerriers de Jade : Soldats d’élite formés aux arts martiaux ancestraux, équipés d’armes et d’armures en jade, symbolisant la force et la pureté.

    •    Les Sentinelles Cathayennes : Statues colossales de guerriers, animées par la magie ancienne, veillant sur les villes et les points stratégiques de l’empire.

    •    Les Canons Cathayens : Pièces d’artillerie sophistiquées, alliant technologie avancée et puissance destructrice, souvent utilisées pour défendre le Grand Bastion contre les assauts chaotiques.


Cette combinaison d’infanterie disciplinée, de magie raffinée et de technologie avancée confère au Grand Cathay une puissance militaire impressionnante, capable de rivaliser avec les plus grandes armées du Vieux Monde.


Apparitions dans les Publications Officielles


Historiquement, le Grand Cathay a été mentionné dans le lore de Warhammer Fantasy sans jamais être pleinement développé. Des références éparses apparaissaient dans divers ouvrages, mais sans aboutir à une gamme complète de figurines ou à des règles dédiées. Cette situation a changé avec la sortie de Total War: Warhammer III, où le Grand Cathay a été introduit comme une faction jouable à part entière, fruit d’une collaboration entre Games Workshop et Creative Assembly.


Mentions dans White Dwarf


Le Grand Cathay a fait l’objet de mentions sporadiques dans le magazine White Dwarf au fil des ans. Notamment, le hobbyiste Dave Taylor a présenté son armée cathayenne dans le numéro 314 de White Dwarf UK, utilisant le livre d’armée Bretonnie comme base. Cependant, cette adaptation personnelle n’était pas considérée comme officielle par Games Workshop.


Récentes Révélations et Sorties à Venir


L’année 2025 marque un tournant décisif pour le Grand Cathay. Lors de l’AdeptiCon 2025, Games Workshop a officiellement dévoilé une gamme complète de figurines pour cette faction dans le cadre de Warhammer: The Old World. Cette annonce a été accueillie avec un enthousiasme débordant par la communauté, concrétisant des années d’attente et de spéculations.


Parmi les nouvelles sorties annoncées :

    •    Bataillon de l’Empire du Grand Cathay : Un ensemble comprenant diverses unités emblématiques, offrant une base solide pour constituer une armée cathayenne.

    •    Personnages Spéciaux : Des figurines représentant les dragons immortels, tels que Miao Ying et Zhao Ming, permettant aux joueurs d’incarner ces puissants dirigeants sur le champ de bataille.

    •    Unités d’Élite : Des régiments spéciaux, comme les Guerriers de Jade et les Sentinelles Cathayennes, finement détaillés pour enrichir l’esthétique et la diversité tactique de l’armée.


Cette nouvelle gamme de figurines promet de capturer l’essence du Grand Cathay, mêlant élégance, mysticisme et puissance militaire.


Conclusion


En tant que passionné de Warhammer, l’annonce de l’intégration complète du Grand Cathay dans Warhammer: The Old World est une véritable consécration. Après des années à rêver de voir cette civilisation mystérieuse prendre vie sur nos tables de jeu, l’attente touche enfin à sa fin. L’opportunité de commander des armées cathayennes, de déployer des dragons immortels et de défendre le Grand Bastion contre les forces du Chaos est une perspective des plus excitantes. Préparez vos pinceaux, affûtez vos dés, le Grand Cathay arrive, et il promet de révolutionner notre expérience de jeu !

par Olivier


 White Dwarf 236 – Août 1999 : Dents longues et casques pointus, un été sous le signe du destin


Août 1999. À une époque où on téléchargeait les images de figurines ligne par ligne sur AltaVista, White Dwarf 236 débarque dans les rayons, prêt à nous faire rêver. Ce n’est pas qu’un numéro. C’est un artefact. Un totem d’une époque où les Codex sentaient encore l’encre fraîche et où chaque nouvelle figurine était un événement gravé dans le marbre (et dans la résine).


Ce mois-ci, deux retours fracassants s’entrechoquent comme un Razorback dans une ruelle étroite :

    •    Les Eldars, les aristocrates de l’espace, reviennent sous les feux du webway.

    •    Les Von Carstein, vampires baroques de Warhammer Fantasy, sortent de leurs tombes avec des capes qui claquent.


Ajoutez à cela un rapport de bataille à trois factions, des conversions maison, du fluff suintant, un peu de Battlefleet Gothic, et même un jeune prodige du Golden Demon… et vous obtenez un numéro dense, vibrant, et passionné.




🌌 L’appel des étoiles : Codex Eldar, la revanche des anciens


Ce mois marque la sortie du tout nouveau Codex Eldar, écrit par l’auguste Gav Thorpe. L’article d’intro, joliment intitulé “Arrogant Threat”, fait dans l’élégance incisive : les Eldars sont beaux, puissants, et surtout très conscients de l’être.


Gav y détaille la philosophie de la race millénaire, en particulier celle du vaisseau-monde Biel-Tan, obsédé par la restauration de l’ancien empire Eldar via le Path of the Warrior — une voie de discipline martiale où l’on apprend à devenir un guerrier sans sombrer dans le chaos des émotions.


“Ils ne se battent pas pour la survie, mais pour l’honneur de leur mémoire.”


Un ton tragique et grandiloquent, taillé pour les fans de fluff. Et dans la foulée…




👽 Focus figurines : Gardiens Eldars et aspects


Les nouveaux Eldar Guardians font une entrée fracassante dans la gamme plastique :

    •    Des poses plus dynamiques, des visières intégrées, des torses modulables… bref, on n’est plus en 1993.

    •    L’article explique comment peindre leurs armures lisses, avec des techniques de dégradés (avant les peintures contrast !) et un amour inconditionnel du schéma Ulthwé (noir et os), éternel chouchou des pinceaux métalliques.


Mais ce n’est pas tout : les Striking Scorpions et autres guerriers aspects ont droit à leur propre encart avec fluff, citations prophétiques et astuces tactiques. Ils ne sont pas là pour faire joli : ce sont les instruments d’un peuple en guerre contre l’oubli.




⚰️ De l’autre côté du voile : les Von Carstein se lèvent à nouveau


Pendant que les Eldars sortent du webway, les Von Carstein, vampires mythiques du Vieux Monde, sortent littéralement de leurs cercueils pour reprendre leurs droits sur Sylvania.


On découvre :

    •    Mannfred von Carstein, le plus sinistre et le plus rusé de la lignée. Fluff détaillé, récits mystérieux et aura de boss final.

    •    Des extraits du journal du Witch Hunter General, pour ajouter une touche de RPG gothique façon Van Helsing.


Mais la pépite, c’est cette scène tactique improbable :


Un char Homme-Bête percute une unité d’archers : test de collision, résolution d’impact… une mini-expérience qui rappelle les articles “Et si…” des anciens WD. Résultat ? Disons que les archers ont connu des jours meilleurs.



⚔️ Rapport de bataille : Eldars vs Imperial Fists & Legion of the Damned


Le clou du spectacle : un battle report narratif, scénarisé, illustré, immersif.

    •    Gav Thorpe lui-même prend les rênes des Eldars.

    •    En face, Nick Davis commande les Imperial Fists, assistés de la Legion of the Damned, ces Space Marines spectraux qui n’apparaissent que dans les batailles les plus sombres.


Le terrain : un champ de ruines où reposerait un artefact ancien. L’objectif : le contrôler. Mais entre tirs de shuriken, bolters lourds et apparitions surnaturelles, rien ne se passe comme prévu.


Chaque tour est commenté avec tension et humour. On imagine les dés roulant sur une table en bois, les cris de joie et de désespoir, les “re-roll command points” n’existant pas encore.


Un vrai morceau de storytelling stratégique.




🖌️ Hobby, peinture et jeunesse dorée


🎨 Peindre l’ancien et l’obscur


On retrouve plusieurs pages dédiées à la peinture :

    •    Techniques de brossage à sec sur capes noires pour les vampires.

    •    Dégradés et gemmes Eldars façon vitrail de cathédrale futuriste.

    •    Conseils pour personnaliser un Razorback avec un schéma de chapitre inédit.


👦 Youngbloods : la relève en pinceaux


Le jeune Tom Allen, lauréat Golden Demon dans la catégorie Youngbloods, présente fièrement son Orc Warlord — conversion audacieuse, peinture éclatante, soclage soigné. Il mène même une armée complète de peaux-vertes avec son général primé en tête. Respect.




🚀 Bonus tracks : Battlefleet Gothic, musée et mail order


Quelques perles à ne pas rater :

    •    Battlefleet Gothic revient avec un guide de peinture de flotte du Chaos signé Rich Baker. Ambiance “damnation chromée”.

    •    Warhammer World Museum : coulisses et vitrines du centre hobby ultime.

    •    Mail Order : tout le catalogue d’août 1999, avec ses blisters à l’unité, ses offres “achetez-en 3, le 4e est pareil”, et ses listes de prix d’un autre âge.





Pour conclure : Un numéro dense, riche, et inoubliable


White Dwarf 236 ne se contente pas de présenter des figurines. Il t’emmène vivre le hobby :

    •    Te raconter une histoire.

    •    Te faire vibrer devant une bataille imaginaire.

    •    Te donner envie de prendre un pinceau, de convertir un char, de créer un fluff pour ton seigneur vampire ou ton exarque scorpion.


par Olivier

Le nouveau détachement Custodes, nommé les Lions de l'Empereur, introduit par Games Workshop pour Warhammer 40K, est une excellente nouvelle pour les joueurs Adeptus Custodes. Ce détachement met en avant la puissance et l'élitisme emblématique de l'armée grâce à sa règle spéciale « Envers et contre tout», qui octroie un bonus de +1 pour toucher et +1 pour blesser lorsqu'une unité combat isolée. Cette règle, particulièrement adaptée à l'esprit élitiste des Custodes, est très forte et redonne une identité puissante à cette faction légendaire.


Par exemple, les gardes Custodiens tirant avec leur capacité de toucher à 2+, blessent désormais plus facilement grâce au bonus et profitent de leurs relances et doubles tirs. Le détachement gagne en efficacité non seulement par sa règle principale, mais également grâce à ses stratagèmes qui offrent une véritable profondeur tactique et stratégique.


Concernant les ajustements en points, les dreadnoughts, les Warden et le Blade Champion ont subi une légère augmentation, tandis que les gardes et les Shield Captains voient leur coût diminuer, rendant ces unités encore plus attractives.


Les améliorations disponibles sont également très intéressantes :


Création Supérieure est sans doute la plus marquante, rendant notamment le capitaine Allarus pratiquement intuable grâce à sa capacité à revenir avec tous ses points de vie sur un jet de 2+. Malgré son coût élevé (25 points), l'amélioration vaut largement l'investissement.


Praesidius, offrant les capacités "Agent solitaire" et "Discrétion", est extrêmement utile et comble une faiblesse ancienne des Custodes, particulièrement sur un capitaine à moto, en faisant une unité de harcèlement presque insaisissable.


Conquérant Féroce est sympathique et efficace, mais reste en retrait comparée aux autres améliorations.


Admonimortis, très puissante, transforme un personnage équipé d'une hache en une menace monstrueusement létale. Heureusement, elle reste inaccessible au Blade Champion, ce qui évite un déséquilibre trop important.


Les nouveaux stratagèmes offrent de multiples possibilités tactiques :


Champion doré : véritable révolution tactique, il modifie radicalement le gameplay des Custodes en rendant leurs actions beaucoup moins prévisibles pour l'adversaire, expliquant d'ailleurs en partie le nerf des Veilleurs et du Blade Champion.


Résolu jusqu'au bout : terriblement efficace, ce stratagème permet aux Custodes de rester dangereux même après leur destruction et se combine idéalement avec le stratagème Guerrier hors pair.


Guerrier hors pair : activable à tout moment pendant la phase de combat, il est idéal pour éliminer des personnages gênants.


Libérer les lions : probablement le meilleur stratagème Custodes jamais conçu. Il permet une fragmentation tactique d'une unité d'Allarus Custodians ou Aquilon Custodians, ouvrant un éventail immense de stratégies pour l'occupation du terrain et les manœuvres de repli tactiques.


Manœuvrer et tirer : améliore considérablement la mobilité et l'efficacité tactique, notamment des tanks Calladius.


Vif comme l’aigle : offre un mouvement réactif capable de sortir les unités des lignes de vue ennemies, perturbant fortement les plans adverses.


En conclusion, le détachement Lions de l'Empereur est complet, performant et incroyablement fun à jouer. Il redonne vie à des unités moins jouées comme les Allarus, propose des interactions stratégiques profondes et variées, et sera très certainement présent dans les listes méta. S'il n'est pas synonyme de victoire automatique, il représente une merveille de flexibilité et de plaisir tactique pour tous les joueurs Custodes.

par Olivier

Si l'heroic fantasy a su marquer des générations avec ses quêtes épiques, ses personnages hauts en couleur et ses univers foisonnants, Frieren s'impose aujourd'hui comme une œuvre qui transcende le genre avec une rare maîtrise. D'une beauté saisissante et d'une bienveillance exquise, cette série animée est une véritable pépite qui séduira aussi bien les amateurs d'heroic fantasy que ceux en quête d'une aventure humaine et philosophique.


Une lettre d'amour à l'heroic fantasy


Frieren s'inscrit dans la grande lignée des œuvres d'heroic fantasy marquées par l'influence de Donjons & Dragons. Son univers riche en magie, ses terres peuplées de créatures mystérieuses et ses explorations de donjons rappellent ces fameuses campagnes où chaque choix du joueur façonne une histoire unique. Mais là où Frieren se distingue, c'est dans sa manière de prendre le contrepied des récits traditionnels.


Ici, l'aventure ne commence pas avec la formation d'une équipe ou la quête pour vaincre un grand mal. Non, Frieren débute après la victoire, après le triomphe du bien sur le mal. On y suit Frieren, une elfe quasi-immortelle, qui reprend sa route en solitaire après avoir vaincu le roi des démons aux côtés de ses compagnons. C'est dans ce contexte que la série révèle toute sa profondeur et son intelligence narrative.


Des souvenirs chargés de tendresse


Ce qui fait toute la beauté et la force émotionnelle de Frieren, c’est la manière subtile et intelligente avec laquelle elle explore les relations entre les personnages. L’ombre douce-amère de son ancienne équipe accompagne Frieren tout au long de son périple. Les souvenirs chaleureux de ces compagnons devenus presque mythiques hantent délicatement chaque moment du récit. Leur présence discrète, bien que disparue depuis longtemps, reste palpable à travers les interactions touchantes et les réminiscences nostalgiques de Frieren. Ces moments captivent par leur profondeur, révélant avec finesse et intelligence des thèmes universels comme l’amitié, l’amour, le deuil et la reconnaissance tardive des sentiments.


Les personnages apportent chacun une couleur particulière au récit, non seulement en enrichissant le passé de Frieren, mais aussi en influençant profondément son évolution intérieure. Leur présence passée ou actuelle éclaire subtilement les réflexions sur le temps qui passe, sur les occasions manquées, et sur l’importance d’apprécier pleinement chaque rencontre et chaque instant. C’est là que réside toute l’intelligence de Frieren : traiter avec délicatesse et humanité les questionnements les plus profonds, sans jamais sombrer dans le pathos ou la lourdeur.


Des thèmes variés abordés avec subtilité


Au-delà de la nostalgie et de la réflexion sur le temps, Frieren aborde de nombreux autres thèmes avec une finesse rare. L’apprentissage et la transmission occupent une place centrale, illustrés par la relation entre Frieren et ses disciples. Le passage du savoir d’une génération à l’autre est traité avec une grande tendresse, montrant comment les connaissances évoluent et se perpétuent, parfois même sans que l’on en ait pleinement conscience.


La solitude est également un thème majeur. Frieren, dans sa quasi-immortalité, doit composer avec l'isolement que provoque son décalage temporel avec les humains. Ce thème est traité avec nuance et empathie, montrant comment les relations peuvent pallier la solitude tout en rappelant la fragilité des liens qui nous unissent.


L’œuvre explore aussi avec délicatesse la notion du deuil, non seulement des personnes, mais aussi des lieux et des époques qui ne reviendront jamais. Chaque paysage traversé est chargé de souvenirs, chaque rencontre est une occasion pour Frieren de mesurer à quel point le temps façonne irrémédiablement le monde autour d’elle.


Enfin, Frieren propose une réflexion intelligente sur le sens même de l’aventure. Contrairement aux récits classiques où l'objectif est clair et souvent héroïque, ici l'aventure devient un prétexte à une introspection profonde. Frieren apprend peu à peu à mieux comprendre les autres, mais aussi à mieux se comprendre elle-même. Le véritable trésor de ses voyages réside ainsi dans les relations humaines qu’elle noue et les émotions authentiques qu’elle découvre au fil des rencontres.


Une œuvre philosophique et bienveillante


Frieren pose une réflexion profonde sur le temps, la mémoire et les relations humaines. Comment faire le deuil de ceux que l'on aime ? Comment donner du sens à ses souvenirs ? En mettant en scène une héroïne immortelle confrontée à la fugacité de la vie humaine, la série nous invite à réfléchir à notre propre rapport au temps et aux liens que nous entretenons avec nos proches.


Là où certaines œuvres d'heroic fantasy misent sur l'action effrénée et les batailles épiques, Frieren préfère s'attarder sur les petits instants de la vie, les regards échangés, les silences chargés de sens. Cette approche contemplative rappelle par bien des aspects des chefs-d'œuvre comme Le Seigneur des Anneaux ou The Witcher, où la magie et les combats côtoient les thématiques profondes de la mémoire, de la perte et de la quête de soi.


Un avenir marquant pour l'heroic fantasy


Avec sa narration subtile, sa mise en scène soignée et son atmosphère chargée de tendresse, Frieren s'impose déjà comme une future référence dans l'univers de l'heroic fantasy. Son style contemplatif et poétique, allié à la richesse de ses personnages et à la qualité de son écriture, font de cette série une œuvre qui marquera les mémoires.


En somme, Frieren n'est pas seulement une belle histoire d'aventure et de magie. C'est une éloge du temps qui passe, un rappel de l'importance de chérir chaque instant partagé avec ceux qui nous sont chers. Tendre, touchant et incroyablement humain, Frieren est une étoile montante de l'heroic fantasy qui brillera encore longtemps dans le cœur de ses spectateurs.


par Olivier


Dans le monde du jeu de figurines, rares sont les noms qui résonnent aussi fort que celui des frères Perry. Alan et Michael Perry ne sont pas simplement des sculpteurs talentueux : ils sont une institution. Deux passionnés qui, pendant des décennies, ont redéfini la manière dont nous visualisons nos armées miniatures, que ce soit sur les tables de Warhammer, de jeux historiques ou d’adaptations d’univers fantastiques comme Le Seigneur des Anneaux.


Si vous avez déjà peint une figurine Warhammer des années 80-90, joué avec des chevaliers bretonniens ou aligné une armée de l’Empire, félicitations : vous avez tenu entre vos mains un morceau de l’héritage des Perry.


Les Frères Perry : De la Passion à la Légende


Alan et Michael Perry commencent leur carrière de sculpteurs très jeunes, au début des années 80, lorsqu’ils intègrent Games Workshop. À cette époque, l’entreprise est encore en plein essor, et les figurines ne sont pas standardisées comme aujourd’hui. Chaque sculpteur impose son propre style, et c’est là que les Perry vont faire toute la différence.


Leur signature ? Un sens du réalisme couplé à une touche artistique unique, ce qui tranche radicalement avec les figurines plus “grossières” de la période Rogue Trader. Là où d’autres sculpteurs misaient sur des designs exagérés et cartoonesques, les Perry cherchent à insuffler une touche plus authentique, inspirée de l’histoire militaire et de l’iconographie médiévale.


Le Style Perry : Réalisme, Dynamisme et Proportions Naturelles


L’une des grandes forces des Perry, c’est leur capacité à donner aux figurines une pose naturelle et réaliste.


1. Des Proportions Plus Fines


Contrairement à d’autres sculpteurs de Games Workshop qui exagéraient souvent les traits (grosses mains, jambes courtes, têtes énormes), les Perry cherchaient à créer des personnages aux proportions plus équilibrées. Les Space Marines sculptés par les Perry, par exemple, avaient une silhouette plus humaine que les versions ultérieures ultra-massives.


2. L’Attention aux Détails Historiques


Les Perry sont des passionnés d’histoire militaire. Cela se ressent particulièrement dans :

    •    Les armées de l’Empire de Warhammer Fantasy, directement inspirées des lansquenets et mercenaires du XVIe siècle.

    •    Les chevaliers bretonniens, qui ressemblent à des chevaliers du Haut Moyen Âge avec des armures et des cottes d’armes réalistes.

    •    Les régiments impériaux et les troupes de la Garde Impériale de Warhammer 40K, qui reprennent des uniformes évoquant des armées historiques.


3. Des Poses Plus Dynamiques


Là où certaines figurines Warhammer plus anciennes souffraient d’une rigidité évidente (poses statiques, bras levés bêtement), les Perry ont introduit un vrai dynamisme. Ils cherchaient à rendre chaque soldat vivant, avec des mouvements naturels et des interactions crédibles entre les pièces d’équipement.


Leurs Figurines Emblématiques : Les Chefs-d’Œuvre des Perry


1. Warhammer Fantasy Battle : L’Empire et la Bretonnie


Si vous avez un jour joué à Warhammer Fantasy, il est pratiquement certain que vous avez vu (ou possédé) une figurine des Perry. Parmi leurs créations iconiques :

    •    Les régiments impériaux en plastique de la 6e édition (2000). Ce kit, avec ses lansquenets portant des plumes et des armures Renaissance, reste une des plus belles réussites de l’Empire.

    •    Les chevaliers bretonniens de la 5e édition (1996), qui sont encore aujourd’hui des modèles admirés pour leur esthétique médiévale authentique.


2. Warhammer 40,000 : La Garde Impériale et les Space Marines


Bien que plus connus pour leur travail sur Warhammer Fantasy, les Perry ont aussi joué un rôle majeur dans l’évolution de 40K.

    •    Ils ont sculpté de nombreuses figurines de la Garde Impériale, notamment les troupes de Mordian et les Cadiens, qui sont restés des références jusqu’à leur refonte plus récente.

    •    Certains des premiers Space Marines en métal et plastique des années 90 portent leur signature.


3. Le Seigneur des Anneaux : Le Défi du Réalisme


En 2001, Games Workshop obtient la licence pour créer un jeu basé sur la trilogie de Peter Jackson. Les Perry sont alors choisis pour sculpter la quasi-totalité de la gamme. Leur mission ? Capturer fidèlement l’apparence des acteurs et des costumes tout en conservant un style jouable en 28mm. Résultat ?

    •    Les figurines de la Communauté de l’Anneau, du Rohan et du Gondor sont parmi les plus belles productions de Games Workshop.

    •    Leur approche plus fine et réaliste a influencé toute une génération de sculpteurs et de figurines.


Après Games Workshop : L’Aventure Perry Miniatures


Après avoir passé plus de 30 ans chez Games Workshop, les frères Perry fondent Perry Miniatures, une entreprise spécialisée dans les figurines historiques. Là où Warhammer flirtait avec le fantastique, Perry Miniatures plonge à fond dans l’Histoire, proposant des figurines allant du Moyen Âge aux guerres napoléoniennes, en passant par la guerre de Sécession.


Leur expertise est telle que même les musées et les historiens font appel à eux pour recréer des soldats et des scènes de bataille en miniature.


Un Héros de Guerre Miniature : Michael Perry et Son Retour Légendaire


L’histoire de Michael Perry est particulièrement incroyable. En 1996, il perd son bras droit dans un accident. Mais au lieu de mettre un terme à sa carrière, il décide de réapprendre à sculpter de la main gauche.


Et il continue à être l’un des meilleurs sculpteurs de figurines au monde.


Franchement, entre ça et la capacité des Space Marines à survivre à des blessures mortelles, on commence à se demander s’il n’a pas reçu une bénédiction d’un dieu du hobby…


L’Héritage des Perry : Un Monde de Figurines Transformé


Aujourd’hui, même si Games Workshop a pris une direction plus moderne avec des figurines en plastique ultra-détaillées et des proportions parfois exagérées, on retrouve encore la patte des Perry :

    •    Leur travail a inspiré des générations de sculpteurs.

    •    Leur approche plus réaliste du design a influencé la montée des jeux de wargame historique.

    •    Leurs figurines restent parmi les plus recherchées par les collectionneurs.


Sans eux, le hobby que nous connaissons aujourd’hui n’existerait pas sous cette forme.


Conclusion : Merci, Messieurs Perry !


Si vous avez déjà passé des heures à peindre un régiment de lanciers impériaux, à contempler une armée de la Bretonnie, ou à déployer une bande du Rohan sur un champ de bataille, vous avez été influencé par Alan et Michael Perry.


Ces deux passionnés ont sculpté bien plus que des figurines : ils ont donné vie à des univers entiers.


Alors la prochaine fois que vous prenez un pinceau, ayez une pensée pour ces deux légendes.


Et surtout, peignez avec honneur, car les Perry vous regardent ! 🎨⚔️

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