par Olivier

« Le plus grand tueur du Chaos est un lézard qui ne dit rien, ne laisse pas de traces, et n’a jamais demandé de reconnaissance. »

– Prophétie slann retrouvée dans une fresque de Tlaxtlan.




Chapitre I – Origines Humides et Héroïques : Naissance d’un Prédestiné


L’histoire d’Oxyotl commence à Tlaxtlan, cité sacrée des Hommes-Lézards, temple-ville parmi les plus spirituellement puissantes de Lustrie. Là-bas, les bassins de gestation régurgitent des générations entières de Skinks, Saurus et autres serviteurs des Anciens selon les plans mystérieux du Grand Dessein.


Mais parfois, les plans dérapent… volontairement.


Oxyotl est un Skink Caméléon, c’est-à-dire un Skink né avec une capacité naturelle à se fondre dans son environnement, à bouger silencieusement, à chasser comme une ombre dans la jungle. En soi, c’est déjà classe. Mais lui, il a été « touché » – non pas par un Slann ou par la grâce divine, non – mais par les murmures du Chaos dès sa naissance.


Le Chaos ne l’a pas détruit. Il l’a renforcé.


Alors que la plupart des créatures exposées à l’Immaterium deviennent des tentacules bavants avec des yeux là où il ne faut pas, Oxyotl lui, apprend à en encaisser la présence. Il développe une résistance mentale à toute épreuve. Même les Slaans, pourtant doués pour lire les pensées, ont du mal à sonder son esprit. Il est devenu un brouillard dans la Force. Une absence dans l’omniscience.


 Référence : Warhammer Armies: Lizardmen (6e éd. & 8e éd.), Lustria (WFRP 4e)




Chapitre II – Vacances dans le Warp : Survivre à l’Insurvivable


Le moment où Oxyotl entre dans la légende, c’est lorsqu’il se fait aspirer par une tempête chaotique. Littéralement. Un vortex warp s’ouvre et l’engloutit. À ce moment précis, ses collègues pensent qu’il est mort. Enterré. Foutu.


Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’Oxyotl vient de partir en séjour linguistique dans le Royaume du Chaos.


Et il ne fait pas qu’y survivre. Il observe. Il apprend. Il comprend les plans des quatre dieux du Chaos, leur manière de se mouvoir, de corrompre, d’infiltrer la réalité. Il voit les dimensions où le temps n’existe pas, où les pensées sont chair, où les rêves hurlent. Et au lieu de devenir fou, il s’adapte. Comme tout bon prédateur.


Des années plus tard – ou peut-être quelques jours selon la logique du Warp – il ressort. Par un portail. Tout seul. Aucune aide divine. Pas de bénédiction. Il réémerge dans la jungle, intact, transformé en véritable parangon de résilience.


Il est le premier être connu à survivre à un séjour prolongé dans le Royaume du Chaos sans mutation.


Et encore une fois, il ne s’en vante même pas. Il ne dit rien.


 Référence : Lizardmen Lore Book (WHFB 8e), White Dwarf 218




Chapitre III – L’Exterminateur Silencieux : La Croisade de l’Ombre


Après sa sortie du Warp, Oxyotl aurait pu poser les pieds au bord d’un bassin et méditer sur la vanité de l’existence.


Mais non. Il décide d’entamer une guerre personnelle contre le Chaos.


Sans ordre. Sans armée. Sans fanfare.


Oxyotl se met à traquer les agents du Chaos à travers tout le monde connu. Lustrie, Naggaroth, les Désolations du Nord, l’Empire, même les îles elfiques. Où qu’il y ait un culte, un sorcier corrompu, un hôte démoniaque, il y est. Il frappe, et il disparaît. Il infiltre des villes humaines sans être repéré, observe pendant des semaines, puis assassine le haut prêtre au moment clé.


Il est le Batman de Lustrie.


Un exemple célèbre ? Karak Zorn. Une cité naine envahie par les Skavens du Clan Eshin. Les Nains n’arrivent pas à les purger. Oxyotl, lui, y va en solo. Il laisse derrière lui des dizaines de cadavres ratiformes, tous empoisonnés avec une précision chirurgicale. Aucune trace. Aucune alerte. Les Nains trouvent juste une rune écrite en langue ancienne : « Propre. »


Référence : Warhammer: Lustria Campaign Book, WD 218



Chapitre IV – Le Stratège Intuitif : Voir l’Invisible, Frapper l’Impossible


La vraie force d’Oxyotl n’est pas juste d’être un super assassin. C’est qu’il comprend le Chaos. Pas juste ses manifestations, mais ses intentions. Il devine les plans tordus de Tzeentch, les corruptions rampantes de Nurgle, les tentations de Slaanesh. Il voit où les forces du Mal vont frapper avant même qu’elles n’apparaissent.


Lors de la Campagne d’Albion, il sabote les portails d’invocation, neutralise des sorciers corrompus, et sauve indirectement plusieurs armées humaines… sans que personne ne sache qu’il est là.


Pendant la Fin des Temps, Oxyotl pressent ce que même les Slaans refusent d’admettre : les Anciens ne reviendront pas. Le Grand Dessein est compromis. Le Chaos triomphera si on ne change pas les règles. Il tente de convaincre Mazdamundi de modifier leur stratégie, mais le vieux batracien est trop rigide, trop arc-bouté sur sa logique cosmique.


Alors Oxyotl continue, seul.


Il meurt dans les ultimes instants de la Fin des Temps, lors de la dernière grande vague chaotique, en pleine jungle. On ne retrouve pas son corps.


Certains disent qu’il n’est pas mort. Qu’il est encore là, dans les ombres, prêt à frapper. D’autres disent qu’il est devenu un fragment d’Az’yor, l’énergie ancienne. Ou qu’il a rejoint les étoiles.


Peu importe. Il est devenu une légende.


 Référence : End Times: Lizardmen, The Curse of the Phoenix Crown




Chapitre V – Oxyotl dans Total War : le Lézard que le Chaos Déteste


Dans Total War: Warhammer II, Oxyotl devient enfin jouable grâce au DLC The Silence & The Fury. Et autant te dire que les développeurs l’ont compris.


Ses mécaniques de jeu sont littéralement celles d’un prédateur du Warp :

    •    Il peut apparaître où il veut.

    •    Il se cache dans les ombres (mécanique d’embuscade avancée).

    •    Il peut téléporter ses armées vers des menaces chaotiques.

    •    Il gagne des récompenses s’il élimine ses cibles chaotiques.

    •    Et il ne paie pas d’entretien quand il est en furtif. Une armée… gratuite.


Il est la seule faction qui joue à Hitman pendant que les autres jouent à Age of Empires.


C’est simple : Oxyotl dans Total War est le cauchemar de tout joueur du Chaos. Il te repère, te traque, te nettoie, et retourne à sa jungle sans demander son dû.


 Référence : Total War: Warhammer II – The Silence & The Fury, patch notes & CA blog dev



 Chapitre VI – Pourquoi Oxyotl est un Giga Chad (et que Sigmar peut aller se rhabiller)


Il y a des personnages dans Warhammer qui crient à chaque combat, brandissent des marteaux qui font la taille d’un poney, hurlent des discours sur l’honneur et le destin, et dont la seule stratégie se résume à « fonce tout droit jusqu’à ce que ça meure ou que je meurs ». Ces personnages-là ont des fans. Des statues. Des tomes de règles. Des codex entiers.


Et puis il y a Oxyotl.


Oxyotl ne crie pas. Il ne parle même pas. Il ne donne pas d’ordres. Il ne pose pas pour les fresques. Il ne porte pas une armure clinquante. Il ne chevauche pas un dinosaure, ni un dragon, ni un char de guerre. Il n’a pas de harem de Slaans qui l’acclament dans des vapeurs d’encens magique. Rien de tout ça.


Et pourtant… c’est lui qui sauve la situation. À chaque fois. Sans jamais en tirer le moindre bénéfice. Sans jamais faire de bruit. Oxyotl est la version Warhammer de ce collègue qui bosse en open space, casque sur les oreilles, sans jamais participer aux réunions, mais qui règle tous les problèmes sans faire de vague pendant que les autres prennent le café en parlant de leur dernier rapport PowerPoint.


Un cerveau de compétition


Oxyotl n’est pas juste furtif. Il est intelligent. Et pas du genre “je lis les astres et je récite les plans des Anciens”. Non. Il comprend les plans des Dieux du Chaos. Il sent venir les catastrophes cosmiques. Il repère les cultes, les invasions, les rituels impies avant même que Tzeentch ait fini de les rêver.


Pendant que les grands Slanns planifient des alignements d’étoiles sur les cinq prochains millénaires, Oxyotl est déjà sur place à poignarder le sorcier qui allait déclencher l’apocalypse. Avant même que l’idée germe dans son cerveau.


Une volonté à toute épreuve


Le Chaos a essayé de le corrompre. Le Warp l’a avalé tout cru, mastiqué lentement, a tenté toutes ses horreurs. Et qu’est-ce qu’Oxyotl a répondu ? Rien. Il n’a pas hurlé. Pas pleuré. Il a juste serré les crocs et il est ressorti plus fort. Comme un Terminator reptilien passé par la case yoga dimensionnel.


Aucun démon ne peut vraiment le comprendre. Il est un vide dans la trame chaotique. Un bug dans la Matrice du Warp. Les murmures des Dieux ? Il les ignore comme des pubs YouTube. Même Slaanesh abandonne à la cinquième tentative de séduction.


L’art de l’humilité brutale


Ce qui fait de lui un Giga Chad, c’est aussi sa modestie. Là où Archaon chevauche un dragon à trois têtes en flammes pour dire “regardez-moi bien détruire le monde”, Oxyotl tue ce même Archaon pendant qu’il est aux toilettes. Et personne ne le saura jamais. Parce que le lézard ne prend pas la pose. Il a mieux à faire.


Il ne revendique jamais ses victoires. Il n’a pas de titre ronflant. Pas de relique. Pas de foule en liesse. Le seul trophée qu’il laisse, c’est un cadavre proprement éliminé, et parfois une odeur subtile de jungle humide.


Le gameplay incarné


Et même dans les jeux vidéo, il reste fidèle à lui-même. Pas de super catapulte. Pas de dinosaures géants. Il débarque n’importe où sur la carte. Frappe. Disparaît. Et en plus, son armée ne coûte rien quand elle est planquée. Il est littéralement le seul seigneur légendaire dont le gameplay dit : « Fais du sale, en silence. Et sans payer. »


À côté de lui, les autres héros ressemblent à des Youtubeurs en armure. Ils parlent trop, se battent mal, meurent souvent, et exigent des figurines hors de prix.


Oxyotl, lui, c’est l’élite des forces spéciales d’élite. Le James Bond reptilien. Le Splinter Cell céleste. Le John Wick de Lustrie. Sauf qu’il ne tue pas pour un chien, mais pour l’équilibre cosmique.




Conclusion :


Tu veux des muscles ? Archaon les a.

Tu veux des flammes ? Malekith t’en donne.

Tu veux un gars qui sauve le monde sans dire un mot, puis repart dans la jungle sans même prendre un cookie ?

Tu prends Oxyotl.


Parce que le vrai héros, c’est celui qui ne laisse rien derrière.

Sauf peut-être un démon qui se dit :


« Attends… il était là depuis combien de temps, ce lézard ? »


Et c’est ça, être un Giga Chad.




Épilogue – Le Croc dans l’Ombre


Oxyotl ne sera jamais le héros de fresques chantées, ni la figurine en tête de gondole chez Games Workshop. Il n’est pas photogénique, il ne parle pas, et il ne fait pas de discours avant les batailles.


Mais dans l’ombre, là où l’Histoire s’écrit en silence et en sang, il est le doigt sur la gâchette divine. Le spectre reptilien du Grand Dessein. Le chasseur éternel des corrupteurs.


Le vrai chad ne cherche pas la lumière. Il l’éteint quand elle attire les mouches du Warp.

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